Avant de partir pour la « Route du Rhum » Erwan est venu nous voir.

A quelles courses avez-vous déjà participé ? Je n’ai jamais participé à la route du Rhum ni à une course en solitaire. J’ai fait des courses en équipe ou en duo et plusieurs régates. J’espère faire une bonne course.

Pouquoi voulez-vous participer à cette course ? C’est une grande aventure. A la fin de la première course du Rhum en 1978, le premier et le deuxième avaient 87 secondes d’écart entre eux. Le petit monocoque avait doublé le grand trimaran juste à l’arrivée !

Comment est votre bateau ? C’est un 50 pieds. Il a été rallongé : il fait 15,24m et pèse 4,4 tonnes. Il a été construit en 2000 et les bateaux très performants ont à peu près 4 ans.

Depuis quand vous préparez-vous ? Dès février, quand j’ai su que je participerai à la course, j’ai commencé à m’occuper de mon bateau. Comme préparation, je reste longtemps en mer.

Quels animaux pourrez-vous rencontrer ? Je pense voir pas très loin de nos côtes : des dauphins, des oiseaux ; un peu plus loin des baleines, des orques. Quand les baleines dorment c’est un danger : on pourrait leur faire très mal et abîmer le bateau. Encore plus loin, on voit de petits manchots et des poissons volants. Les poissons volants restent un peu dans l’eau, remontent à la surface et volent au dessus de la mer ; c’est magnifique !

Quelle est l’organisation de votre journée ? Dans une journée, j’ai tellement de chose à faire que j’ai l’impression qu’une journée ne dure que quelques heures ! Je dois : régler le bateau, m’informer sur la météo donner des nouvelles : faire et télécharger des photos, des vidéos…

Je dors en moyenne 4h ; parfois c’est 2h ou 6h, ça dépend. L’astuce pour dormir, c’est d’être dans le noir et le matin on n’est plus du tout fatigué.

Combien de temps pensez-vous mettre ? J’emporte de la nourriture pour 12 jours. J’ai des sachets préparés contenant de la nourriture déshydratée (curry d’agneau, spaguettis à la bolognaise…) ; je verse de l’eau chaude pour les manger. J’ai aussi des sachets avec de la nourriture ; pour les réchauffer, je me sers d’un produit qui chauffe grâce à l’eau. Je mets tout dans un sac en plastique et ça chauffe ! Pour boire du café, j’ai une canette avec deux ouvertures. J’en ouvre une, je retourne et comme par magie : du café chaud !

Pour ne pas avoir froid, je mets une combinaison et un anorak.

Quelle trajectoire avez-vous prévue ? Je compte descendre contourner l’anticyclone des Acores pour me protéger des dépressions, puis au-dessus de l’équateur profiter des vents d’est. Enfin, je devrais faire le tour de la Guadeloupe pour arriver à Pointe à Pitre. Qu’est-ce qui vous manque le plus ? Je pense à ma famille qui me manque beaucoup.

Quelles ont-été vos émotions de navigateur ? Les pires souvenirs deviennent de bons souvenirs

J’ai affronté des tempêtes. Je n’ai jamais heurté une baleine ou autre chose.

Je n’ai pas le trac mais quand ce sera le grand jour, je vais peut-être l’avoir.

Nous avons remercié Erwan pour sa visite et lui avons souhaité une bonne course. Il reviendra nous voir après son retour.

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